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Focus #4 : Marika & Jean-Luc
Nov 28, 2022

Portrait de Mme Marika Galeazzi, Responsable du service finances


Quel a été votre parcours ?
Après le baccalauréat, j’ai effectué mes études à l’Université de Corse, j’en suis sortie avec une maîtrise de sciences économiques. J’ai commencé à travailler pour une chaine hôtelière dont le siège était à Venaco, ce qui m’arrangeait car j’étais originaire de la région du Centre-Corse. Après mon mariage, j’ai déménagé à Bastia et j’ai travaillé pour une société privée. Ensuite, je suis entrée au SIVOM de la Marana en 1994 en remplacement d’une personne qui était en congés de maternité. J’ai été affecté à la régie de l’eau, j’y suis restée plusieurs mois. Il m’a, ensuite, été proposée de passer un concours afin de titulariser mon poste. A l’époque, il était nécessaire de passer des concours pour pouvoir entrer dans la fonction publique. J’ai effectivement réussi un concours en 1996 à Toulon.

J’ai ainsi intégré le service paie et comptabilité. Je me suis occupé du service du personnel, j’aidais le directeur de l’époque, monsieur Casta dans l’exécution budgétaire et j’avais aussi le poste de régisseur titulaire de l’eau et de l’assainissement. Cela a duré jusqu’en 2013, cela demandait en effet beaucoup de disponibilités. Le travail était volumineux. Nous sommes devenus en 2013 une Communauté de Communes qui a intégré des personnels supplémentaires, des contrats supplémentaires, ma fonction devenait ingérable, j’ai dû m’absenter pour des raisons de santé pendant un an. Lorsque je suis revenue, on a essayé de faire le point sur mes tâches qui étaient trop importantes et le conseil communautaire avait décidé de recruter une personne en charge des ressources humaines. J’ai gardé la partie régie et la partie finances. De plus, la comptabilité devenait de plus en plus exigeante, il fallait faire de la comptabilité d’engagement, ce qui ne se faisait pas auparavant, il a été nécessaire de passer à la dématérialisation. Après le départ de monsieur Casta, il s’est retrouvé le problème de créer les budgets. J’ai effectué ainsi des formations pour me spécialiser dans l’orientation budgétaire, ce que je ne pratiquais pas. Nous avions aussi fait appel à un cabinet extérieur pour m’aider dans cette mission.

Il y avait beaucoup de différences entre l’exécution budgétaire d’un SIVOM et celui d’une Com’Com ?
Non, le SIVOM de la Marana avait déjà un budget principal et les deux budgets annexes de l’eau et de l’assainissement. De ce côté-là, rien n’a changé. Chaque budget a ses propres directives mais l’approbation est votée de la même manière : le chapitre en fonctionnement, celui en opérations et celui en investissements pour avoir le même mode opératoire sur les trois budgets. Une seule différence et elle fut de taille, c’est l’arrivée des déchets par rapport au SIVOM de la Marana. Au départ, le calcul des taux entre le rural et la plaine avait été un peu surestimé par le cabinet d’études, une régularisation avait été faite mais maintenant les prix ont explosé. C’est un budget très tendu.

Marika Galeazzi, Responsable du service finances

Marika Galeazzi, Responsable du service finances

C’est le plus lourd budget, il impacte totalement les ressources de la Com’Com ?
Oui d’autant que ce budget est vraiment dépendant de ce que le SYVADEC va voter. De notre côté, nous sommes obligés de répondre à ces choix budgétaires et puis il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que les déchets dans ce budget, il y a aussi le nettoyage des plages, l’aménagement rural, la DFCI, le tourisme… Ainsi, nous devons veiller à continuer l’exercice de nos compétences malgré l’impact de la gestion des déchets au quotidien. La TEOM n’a jamais suffi à combler les dépenses des déchets. Ce budget est principalement alimenté par toutes les taxes afin de pouvoir équilibrer cette partie. Nous avons déjà un taux qui est important et les élus ne souhaitent pas pénaliser davantage la population mais cela nous oblige à prélever sur les recettes des autres taxes pour pouvoir financer cette politique publique.

Chaque année, les coûts augmentent, comment les maintenir ?
Il y a deux ans, nous avons relevé légèrement pour palier à la différence. L’an dernier, nous sommes restés à taux constant et cette année, nous allons faire le bilan de cette opération. On verra, effectivement, que les charges ont encore explosé : il y a l’augmentation des carburants qui entraine une revalorisation des marchés même si nous avons tout mis en œuvre pour contraindre au maximum ces marchés publics. Nous sommes en train de réfléchir sur le budget 2023, sur les moyens de réussir à trouver un équilibre entre des dépenses telles qu’elles existent aujourd’hui. Cela va être compliqué. Le budget des ordures ménagères dépend totalement du SYVADEC, nous n’avons pas de levier de notre côté, cela devient un casse-tête pour équilibrer un budget. C’est le problème de nombreuses intercommunalités. On va essayer de mettre en œuvre la redevance spéciale. C’est encore à l’étude. C’est le principe du pollueur-payeur, cela concernera les entreprises, ce qui devrait permettre aux ménages de payer moins cher.


Portrait de Mr Jean-Luc Filippi, Directeur technique adjoint des régies eau et assainissement


Quelle a été votre formation ?
Je suis titulaire d’un DESS en Urbanisme et en Environnement obtenu à la Faculté de Montpellier. Avant d’intégrer, il y a 17 ans, l’ex-SIVOM de la Marana, j’avais travaillé pour un bureau d’études sur le continent. J’ai participé à la création de la Communauté de Communes de Marana-Golo. J’ai, ensuite, été détaché sur le poste de directeur technique adjoint au sein des régies eau et assainissement.

Quelles sont vos fonctions ?
Mes fonctions au sein de la Communauté de Communes sont vastes, elles regroupent les questions foncières, les questions d’assurances, la programmation et l’élaboration des marchés publics, les suivis d’autorisation d’urbanisme, les suivis des procédures environnementales et la définition des enveloppes budgétaires. Il y a, aussi, l’élaboration du schéma directeur qui va se décliner en plusieurs opérations. Il y a les recherches de financements et surtout la formalisation des procédures, la responsabilité civile et les procédures contentieuses. C’est-à-dire les différents contentieux que l’on peut avoir avec l’Etat, la police de l’Environnement…

Jean-Luc Filippi, directeur technique adjoint des régies eau et assainissement

Jean-Luc Filippi, directeur technique adjoint des régies eau et assainissement

Les grandes priorités aujourd’hui ?
A mon avis, j’essaye de faire de la prospective, c’est-à-dire l’élaboration des schémas, l’actualisation du schéma directeur d’assainissement, l’actualisation qui viendra aussi du schéma directeur d’AEP. Nous sommes en train de mener une étude, qui est une grande priorité, de vulnérabilité du champ captant du Golo. Cette étude doit permettre de savoir exactement quelle est la capacité de notre ressource en eau. Les résultats de l’étude permettront de caractériser cette ressource.

Le champ captant est à flux tendu ?
Nous avons eu déjà un incident en 2017 avec une remontée de chlorure que nous avons détecté immédiatement grâce aux équipements que nous avons mis en place. L’ensemble du champ captant dispose d’un vaste système de sondes. Nous voulons comprendre s’il s’agit d’un événement isolé, d’un phénomène qui tend à se développer… C’est vraiment l’aspect qualitatif qui nous intéresse dans cette étude. L’état quantitatif de la ressource, à priori, serait bon. Cette étude est fondamentale car nous sommes une régie, nous vendons de l’eau. Le champ captant du Golo est notre principale source d’approvisionnement. Nous sommes à la fois producteur et distributeur, ce qui n’est pas le cas de toutes les intercommunalités. Notre particularité est d’être complètement autonome sur les services de l’eau et de l’assainissement. Sur le petit cycle de l’eau, du prélèvement au rejet, la régie des eaux et de l’assainissement de Marana-Golo prend tout en charge.

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