Jean Dominici : «Associer toutes les forces vives pour améliorer le cadre de vie de Marana-Golo »

Dans le cadre de l’élaboration de son projet de territoire, la CCMG avait organisée le 15 juin dernier au Laboratoire de recherches scientifiques Stella Mare à Biguglia, un séminaire pour faire travailler les élus et les cadres de l’intercommunalité sur les enjeux du territoire de demain. L’exercice fut réalisé en partenariat avec le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA).

Marana-Golo est l’une des premières intercommunalités de Corse à mener cette démarche qui permet de donner un cap, une vision pour les 20 à 30 prochaines années. Une quarantaine de personnes, les maires, les vice-présidents et les cadres de l’établissement public de coopération intercommunale ont participé à plusieurs ateliers et à un séminaire permettant de présenter les enjeux du territoire. Tout au long de la journée, élus et cadres ont tissé un dialogue à la fois ludique et intéressant autour de leur conception de l’aménagement du bassin de vie, fort de 25 000 âmes et comprenant dix communes (Bigorno, Biguglia, Borgo, Campitello, Lento, Lucciana, Monte, Olmo, Scolca et Vignale).

Pour le Président de la CCMG, Jean Dominici : « Le projet de territoire c’est l’expression d’une ambition collective consistant à proposer à nos administrés, au terme d’un diagnostic sans concession, un plan d’actions pour les dix prochaines années en faveur de la création d’emplois qualifiés, de la protection de l’environnement, et plus largement du développement de nos 10 communes dans un esprit de cohésion, d’innovations et de solidarité. Il doit apporter une réponse collective à des questions existentielle : Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Que sommes-nous capables de faire ? Où souhaitons-nous aller et sur qui nous appuyer ? »

1er séminaire relatif à l’élaboration du projet de territoire (15/06/2023)

Avec le CEREMA, l’intercommunalité s’est engagée sur un diagnostic démontrant au-delà de l’attractivité du territoire, la prise en compte des crises à venir : « crise des matières premières, crises climatiques, crise des vocations et défi de l’adaptation au changement climatique, à l’intelligence collective, aux transformations du tourisme ou de la ruralité, notre territoire est, plus que d’autres, marqué par une fragilité certaine pour ce qui concerne les risques technologiques et environnementaux : Feux de forêt, inondations, submersion, pression sur notre ressource en eau. Il nous appartient de réduire ou de diminuer ces risques ces risques tout en démultipliant nos forces pour tirer le meilleur de parti de son potentiel. Le Projet de territoire doit offrir une boussole, un cap à la fois aux élus, aux cadres, aux agents, à l’ensemble des acteurs et fonder le socle de valeurs de notre organisation. Si beaucoup a déjà été fait, il reste encore beaucoup à faire. L’ensemble de nos déploiements (les plans d’action, de formation, les aménagements, les appels à projets) vont se multiplier et devront conserver leur cohérence au-delà même de la mandature. La transition écologique économique et environnementale ainsi que l’usager, le contribuable et le citoyen doivent être au cœur de ce projet. »

Aux côtés des maires et vice-présidents du territoire comme Anne-Marie Natali, Jean-Charles Giabiconi, José Galletti, Jean-Marc Mattei, Jean-François Mattei, Fortuné Felicelli, Christophe Graziani, Alain Mazzoni, Jean Mazzoni, des vice-présidents, Bernard Graziani et Jérôme Cappellaro, Jean Dominici poursuit la dynamique engagée pour une intercommunalité de projets : « Nous avons la chance de disposer d’atouts que beaucoup d’autres territoires peuvent nous envier en Corse : un bassin d’entreprises et d’emplois, des espaces naturels remarquables, des infrastructures énergétiques et de transports qui assurent aussi le rayonnement de notre île… Nous sommes un territoire riche de son croisement réussi entre le rural et l’urbain, de la qualité des offres culturelles et sportives, des projets innovants qui y sont menés… C’est la raison pour laquelle nous avons choisi Stella Mare pour démarrer ce Projet de Territoire. C’est un symbole qui nous permet ainsi de réfléchir différemment et de manière innovante en y associant décideurs publics, chercheurs et scientifiques avec les cadres et ingénieurs de notre EPCI.  L’adaptation au dérèglement climatique est l’enjeu de demain et notre intercommunalité est des engagées dans ce défi. Nos nouvelles orientations y répondent :  Plan Climat Air-Energie Territorial, Contrat d’objectif territorial, Plan de mobilité simplifiée, Projet alimentaire territorial, programmes d’actions de prévention des inondations, optimisation des collecte de déchet, collecte de biodéchets, mise en place d’une redevance spéciale pour les gros producteurs, préfigurations d’une écologie industrielle territoriale. D’autres réflexions débuteront bientôt autour des questions relatives au logement,  au cadre de vie, à la mutualisation de moyens et de compétences au sein du bloc intercommunal, à l’Ecologie industrielle territoriale, au foncier productif, à la production d’énergie décarbonée (hydrogène, valorisation des boues de stations d’épuration) ou encore à la réutilisation des eaux usées traitées… Elles complèteront ce projet de territoire qui sera dévoilé en décembre prochain à l’occasion du dixième anniversaire de notre Communauté de Communes. »