L’intercommunalité de Marana-Golo lance la première étude de préfiguration sur l’Écologie Industrielle Territoriale
Jan 21, 2022

La communauté de communes de Marana-Golo est le premier EPIC en Corse à se lancer dans le domaine de ce projet vertueux en matière d’économie circulaire qu’est l’Ecologie Industrielle Territorial. Son principe est la mise en commun des ressources d’un bassin de vie afin d’en réduire les impacts négatifs sur l’environnement. Une étude de préfiguration, financée par l’ADEME et l’Office de l’Environnement de la Corse, est en cours de réalisation pour livrer ses premières conclusions en mai prochain. Son chargé de mission, Jean-Marc Pedinielli, nous livre les objectifs du projet.

Au mois de décembre dernier, Jean-Michel Pedinelli assurait dans les locaux de l’espace culturel Charles Rocchi de Biguglia, une réunion d’informations auprès des élus communautaires dont les maires de Biguglia, Jean-Charles Giabiconi, de Lucciana, José Galletti, de Monte, Jean-François Mattei, de Vignale, Charlotte Terrighi, de Scolca, Jean-Marc Mattei, de Lento, Alain Mazzoni ou encore de Bigorno, Christophe Graziani sur la nécessité de réaliser un projet d’Ecologie Industrielle Territoriale. L’étude de préfiguration souhaitée par le président de l’intercommunalité Jean Dominici et par le 1er vice-président en charge de l’action économique, Jérôme Cappellaro est donc une grande première. Il s’agit d’une expérimentation à l’échelle de la Corse concernant l’économie circulaire et la mise en synergie des acteurs publics et privés pour aboutir à des mesures concrètes dans les secteurs de la gestion des déchets, de l’énergie, de l’amélioration du cadre de vie et de la recherche de nouveaux métiers.

Chargé par la CCMG de la réalisation de cette étude, Jean-Michel Pedinielli, spécialisé dans les domaines de l’Ecologie et de l’Insertion professionnelle précise : « C’est le premier territoire en Corse à se lancer de manière aussi forte dans le domaine de l’économie circulaire. Avec l’ère Covid, on a vu la nécessité d’imposer un retour à des concepts sains et vertueux en faveur de l’environnement et de l’économie comme les enjeux de résilience ou de relocalisation. Pour Marana-Golo, nous sommes sur un territoire étendu avec des atouts nombreux, un bassin de vie important en termes de population, des richesses patrimoniales et naturelles à préserver et une activité économique à valoriser. Quand on parle d’Ecologie Industrielle Territoriale, il faut bien avoir à l’idée que le terme d’industrie n’est pas défini comme l’on pourrait s’y attendre, il s’agit davantage d’une notion qui plaide pour la transformation des entreprises. L’EIT est un projet qui vise à mettre en synergie les pouvoirs publics et les entreprises pour leur permettre de changer, de se transformer pour mieux appréhender les défis de demain comme le changement climatique. Cette étude de préfiguration se voudra un peu comme la feuille de route de l’intercommunalité pour les trois prochaines années dans ce domaine. » Avec une attention particulière qui sera portée en effet sur la collecte des déchets et surtout la manière de les réutiliser directement dans le territoire. Il n’y a pas de baguette de sorcier mais plusieurs leviers à activer comme l’ingénierie, le partage d’informations, la mise en œuvre d’une stratégie cohérente et globale au service de futures politiques publiques destinées à améliorer la vie des populations. Ainsi, l’étude de préfiguration du projet d’EIT livrera son analyse au mois de mai prochain. Jean-Michel Pedinielli ira à la rencontre des socioprofessionnels du territoire pour connaitre les attentes et les besoins : « L’idée c’est de savoir comment on peut réutiliser la matière, celle des déchets notamment pour qu’elle soit utile au territoire, voir comment une partie des déchets d’une société soit réutilisée en nouvelles matières premières pour un autre industriel du territoire. Ainsi, on pourrait développer un certain nombre d’éco-filières ce qui veut dire qu’à la clé, il y aurait de nouveaux emplois, donc des familles que l’on tend à enraciner durablement dans le territoire. L’EIT s’inscrit véritablement dans cette démarche de mieux-vivre. La réflexion peut être des plus approfondies avec un souci porté sur l’énergie par exemple ou encore sur la gestion de la production d’eau potable. En clair, c’est une nouvelle façon de concevoir et d’aborder le territoire. Il y a un partage de flux à mettre en œuvre pour économiser la ressource et envisager le territoire comme un écosystème qui fonctionnerait à l’équilibre. »

Sur le bassin de vie et au regard du nombre d’entreprises, il y a de quoi faire ! Par ailleurs, exerçant la compétence « Mobilité » depuis l’an dernier, la réflexion se pose aussi sur la question des déplacements, des trajets domicile-travail ou encore de la montée en puissance du télétravail. Dernier point central, l’urbanisme, cette fois, l’EIT peut servir à bien définir la capacité d’accueil d’un territoire par rapport à l’environnement.
L’avantage du dispositif est qu’il est complémentaire de plusieurs dispositifs comme le Plan Climat Air Energie Territorial signé entre la CAB, l’intercommunalité Grand Sud et Marana Golo, du Contrat de Relance et de Transition Ecologique, de Territoire d’Industrie ou encore de France Relance car il s’inscrit pleinement dans les préconisations et les volontés politiques de l’adaptation climatique.

Voir tout le fil infos

L’intercommunalité de Marana-Golo lance la première étude de préfiguration sur l’Écologie Industrielle Territoriale
Jan 21, 2022

Voir tous les articles